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Article Dans Une Revue Cahiers George Sand Année : 2019

Au principe du mal, les musiciennes orphiques et diaboliques chez George Sand

Résumé

Au principe du mal, les musiciennes orphiques et diaboliques chez George Sand L'artiste est un type de personnage extrêmement présent dans l'univers romantique, et notament l'univers sandien. Parmi de nombreuses études qui lui sont consacrées, on ne citera ici que La Notion d'artiste chez George Sand de Madeleine L'Hopital 1 et Le Personnage de l'artiste dans l'oeuvre romanesque de George Sand avant 1848 de Nathalie Abdelaziz 2. Il ressort de ces travaux et de quelques autres que, plus que des virtuoses dans les domaines de l'art, les artistes sandiens sont des modèles de vertu ou des précurseurs dans la recherche de la vérité. Sous la plume de Sand de ce fait, les artistes tendent à prendre leur part de responsabilité dans la lutte contre le mal sous toutes ses formes. Ils se trouvent souvent dans une position délicate en face du mal, chancelant parfois entre le génie et la folie. Défenseurs du bien et du beau, comme le souhaite George Sand, quelle stratégie arrêtent-ils pour s'écarter du mal ? Le combattre ? Et dans ce cas, finissent-ils par en sortir victorieux ? Ne se trouvent-ils pas plutôt corrompus sitôt qu'ils entrent en contact avec lui ? Dans cette galerie des artistes sandiens, les musiciens, ou surtout les musiciennes occupent une place prestigieuse. La romancière n'a-t-elle pas affirmé d'être « née musicienne 3 » ? Elle sait à quel point le métier d'interprète ou de compositeur exige une grande mobilité géographique, à quel point il conduit au mélange des classes sociales. Elle exploite donc naturellement ces caractéristiques pour multiplier voyages et péripéties dans chacun de ses romans d'artistes. L'espace romanesque devient alors un endroit où se fréquentent le meilleur et le pire. Le lien que les musiciens semblent entretenir avec le mal contribue beaucoup à la notion d'« artiste-prêtre », telle qu'elle se rencontre chez la romancière. Il paraît donc intéressant de s'interroger sur les différents aspects de cette relation. Quelle est la position prise des musiciens devant le mal ? En quoi le mal agit-il sur la sensibilité de l'artiste ? Quel éclaircissement l'approche du mal projette-t-elle sur la constitution des artistes « consommés 4 » chez Sand ? Afin d'apporter une première réponse à cette problématique, on se proposera de prendre ici en considération trois personnages de musiciennes : Consuelo dans le roman éponyme, Brulette dans Les Maîtres Sonneurs 5 , et Hélène dans Les Sept Cordes de la Lyre 6. Dans ces trois romans, la confrontation avec mal est en effet une condition nécessaire à la formation de l'artiste. Mais George Sand prolonge la réflexion dans d'autres ouvrages en l'associant à des préoccupations sociales et éthiques. En plus de notre corpus principal, nous étayerons donc notre analyse à l'aide d'autres personnages sandiens présents dans La Marquise et Pauline. Il est reconnu maintenant par la critique que la musique et l'initiation occupent une place importante dans les romans de Sand. Dégageons dès à présent une tendance commune
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Citer

Ningfei Duan. Au principe du mal, les musiciennes orphiques et diaboliques chez George Sand. Cahiers George Sand, 2019. ⟨hal-02625455⟩
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