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Le métier de luthier

Gustave Villaume présente un de ses violons, Mirecourt, 1982 (cliché B. Lesaing)

Corpus photographique

constitué dans le cadre du programme de recherche mené par Hélène Claudot-Hawad, ethnologue, Directrice de Recherche au CNRS (UMI 3189, Marseille)

Jusqu’au milieu du XXe siècle, les luthiers établis dans diverses villes de France sont pratiquement tous originaires de Mirecourt. Et ceux qui ne sont pas nés dans la cité vosgienne ont passé plusieurs années dans les ateliers mirecurtiens pour y apprendre leur métier.

C’est à Mirecourt, en effet, qu’est née et s'est développée depuis le XVIIe siècle la lutherie de facture française. Cette petite ville est l'un des trois grands pôles européens de lutherie, les autres étant Crémone en Italie et Garmish-Partenkirchen en Allemagne. La lutherie est un métier hautement spécialisé qui nécessite un long apprentissage. On dit qu’il faut dix ans pour "faire la main" d’un luthier. Cet artisanat se caractérise par ses techniques complexes, son outillage particulier adapté à la main de chaque luthier, ses secrets de fabrication, son savoir sur l'histoire des instruments anciens qui circulent entre les musiciens et entre les ateliers de lutherie. Il s'agit enfin d'une corporation à laquelle on prête une culture, des opinions (notamment anticléricales) et des manières d'être originales.

Les enquêtes menées par Hélène Claudot-Hawad ont été pour la plupart effectuées à Mirecourt en 1982, alors que le terrain saharien de l'ethnologue était interdit d'accès. Les entretiens se sont attachés aux parcours des luthiers et archetiers mirecurtiens, à la vie des ateliers, à la transmission des savoirs, à l'apprentissage du métier, aux gestes du travail, aux coutumes vestimentaires, à la concurrence entre fabrications artisanale et industrielle des instruments, enfin à l'histoire des grandes familles qui ont fait la réputation de la lutherie de Mirecourt du XVIIe au début du XXe siècle. Ces entretiens sont accompagnés de 1277 diapositives, portraits de luthiers et instantanés de leurs gestes au travail. Une partie de ces images est accessible sur le site de MediHal, ainsi que des photographies anciennes issues des fonds d’archives de Pierre Claudot, luthier à Marseille, et d’Albert Claudot, luthier à Dijon (http://medihal.archives-ouvertes.fr/LUTHIER/fr).

Lors des enquêtes menées à Mirecourt en 1982, Hélène Claudot-Hawad était accompagnée de Bernard Lesaing, photographe (tous deux étant alors membres du LAPMO, Laboratoire d'anthropologie et de préhistoire des pays de la Méditerranée occidentale - CNRS-Université de Provence). Droits : Un contrat de dépôt a été signé entre l'enquêtrice, Hélène Claudot-Hawad, le photographe, Bernard Lesaing, et la MMSH spécifiant les droits de conservation, d'archivage et de diffusion. Hélène Claudot-Hawad a sélectionné dans les enregistrements les parties libres de droit, accessibles sur le site de la phonothèque de la MMSH. Toute autre écoute nécessite de contacter le chercheur directement. Consultation autorisée : les fichiers sonores et visuels, édités par Hélène Claudot-Hawad, sont consultables en ligne. Une sélection sonore en lien avec les notices documentaires est accessible sur Les carnets de la phonothèque : http://phonotheque.hypotheses.org/corpus-sonores/le-metier-de-luthier Une copie des fichiers son et leur traitement documentaire sont déposés au Musée de la lutherie de Mirecourt.