Climat : ce que nous apprend la philosophie politique - Inria - Institut national de recherche en sciences et technologies du numérique Accéder directement au contenu
Communication Dans Un Congrès Année : 2015

Climat : ce que nous apprend la philosophie politique

Résumé

La philosophie politique au sens large s'intéresse à ce qui fait que les sociétés sont ce qu'elles sont, et qu'elles évoluent comme elles le font. Intérêt, don, prestige etc. sont les motifs humains les plus répandus, ils étaient déjà un motif d'étude pour Platon et Aristote, 500 ans avant JC. Des sources encore plus anciennes existent, jusqu'à 3000 ans avant notre ère. De ces motifs naissent des sociétés, des régimes, des conflits aussi, que la philosophie politique étudie depuis longtemps. " Politique " est donc utilisé au sens large ici, au sens de tout ce qui a rapport à l'agencement de la vie collective. Est politique ce qui relève de ce que Jean Baechler (1977) appelle la politie, le collectif . Celle-ci a pris bien des formes au cours de l'histoire, bande, tribu, cité, empire ou encore nation. L'homme s'est toujours soucié du climat, comme en attestent les archives, aussi loin qu'elles remontent. Le climat joue un rôle majeur dans l'hominisation, par exemple la disparition de Néanderthal coïncide avec une entrée dans une époque glaciaire1. Dans nos sociétés les personnes qui se sont souciées d'un changement climatique consécutif aux émissions de gaz à effet de serre avec l'objectif politique de changer nos modes de vie se sont présentées comme des " écologistes "2. Ils sont à distinguer des écologues, qui étudient la nature sans forcément de projet politique à la clé. Dans Nature & politique, et un certain nombre d'autres ouvrages, j'ai essayé de saisir ce qu'il en est de " l'écologisme ", un mouvement difficile à identifier, pour plusieurs raisons : la première est que les travaux disponibles ne s'intéressent pas au mouvement dans sa totalité. Les politistes se sont focalisés sur les formations partidaires telles que les Verts ; les sociologues plutôt aux conflits locaux, tels que Notre-dame-des-Landes ou les actions de Greenpeace contre le thon rouge ; les géographes et urbanistes s'intéressent plutôt aux enjeux d'aménagement du territoire tels que l'usage du vélo et du transport en commun etc. Récemment a émergé une sociologie de l'énergie, qui n'existait pratiquement pas jusque-là. un second obstacle est la dispersion des travaux philosophiques sur l'écologie. Dispersion chez les philosophes de profession et dispersion dans les sources reconnues comme pertinentes par l'acteur social étudié. Pour surmonter ces obstacles j'ai proposé de procéder par les controverses, c'est-à-dire d'essayer de saisir comment l'écologisme ou écologie politique est reçu au sein de nos sociétés, qui ont été dominées au cours du dernier siècle par deux grandes idéologies, le libéralisme et le socialisme. J'ai identifié quatre sites de contestation.
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Dates et versions

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  • HAL Id : hal-01271571 , version 1

Citer

Fabrice Flipo. Climat : ce que nous apprend la philosophie politique. L'environnement, parlons-en !, Nov 2015, Paris, France. ⟨hal-01271571⟩
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