Le papier est resté longtemps le principal vecteur de transfert et de stockage d'information. Son appréhension demeure globalement mal aisée pour un accès rapide et à grande échelle. De plus, ce support reste figé par rapport à l'utilisateur qui évolue dans sa perception et son exploitation du contenu. Or, de nos jours, les nouvelles technologies permettent la diffusion large et le stockage massif de l'information sous forme numérique, ainsi qu'une exploitation plus proche de l'attente des usagers. Cette technologie peut donc répondre à ce problème d'accessibilité aux documents papier si l'on arrive à convertir ce type de support dans une forme numérique propre à son transfert et à son utilisation intelligente. L'automatisation de cette tâche permet également le traitement massif de l'information à des cadences élevées pour diverses applications telles que le tri du courrier, la saisie automatique de bons de commandes, le traitement de formulaires administratifs, etc. La rétroconversion a pour ambition d'effectuer la conversion du papier vers le numérique. Pour se faire, elle s'attaque à différents problèmes : numérisation, reconnaissance de l'information de base (caractères, symboles, etc.), identification des structures physique (mise en page) et logique (style éditorial), interprétation de la sémantique du contenu. La rétroconversion permet alors d'ouvrir de nouvelles voies pour l'exploitation des documents adaptée à la situation, comme la reformulation pour une réédition appropriée aux nouveaux supports électroniques (Personal Digital Assistant (PDA), téléphones cellulaires, etc.), la lecture savante ou personnalisée répondant aux besoins de l'usager. Cette conférence s'attachera à faire la synthèse des différents travaux de recherche autour des thèmes de la rétroconversion de documents et de la réédition électronique en montrant à la fois l'existant mais également les ouvertures de la recherche et son interdisciplinarité.