Le marché automobile français est caractérisé par une forte croissance des ventes de voitures depuis les années 1970, une stagnation de ces ventes courant des années 2000, et enfin une diminution de ces dernières, fin 2008. De plus, les ventes de voitures sont caractérisées par l'augmentation de la part des véhicules diesel depuis les années 1990. Ainsi, en France cette part est passée de 33% en 1990 à 74% des ventes aujourd'hui. Dans ce contexte, notre travail consiste en l'estimation d'un modèle économétrique de ventes de voitures (MTM) ainsi que l'estimation d'un modèle économétrique de la part des voitures diesel dans le total des ventes. Le but étant l'analyse des comportements de long terme, via l'estimation d'une relation de co-intégration, ainsi que la mise en évidence de ruptures, notamment dans l'estimation de la part des véhicules diesel. Le cas français est assez typique, car les tendances des ventes de voitures sont influencées par l'évolution économique du pays (revenu, prix), mais aussi par des ruptures technologiques (introduction de la motorisation HDI pour les voitures diesel fin des années 1990), ou encore par la mise en place de politiques économiques (primes à la casse, au milieu des années 1990). Le but étant d'utiliser des tests de ruptures multiples comme ceux de Bai et Perron (1998, 2003), et d'expliquer les dates de ruptures déterminées par ces tests à l'aide d'une analyse empirique du marché automobile français.