Ces dernières années, les modes de consommation alimentaires ont considérablement évolué, aussi bien au sein des sociétés occidentales qu'au sein des pays en développement. Propre à chacun, leur impact direct en Santé est indéniable. La compréhension des pratiques de consommation est donc naturellement au coeur des problématiques nutritionnelles actuelles. L'utilité d'identification de groupes de consommateurs n'est ainsi plus à démontrer ; mais aujourd'hui aucune classification ne fait consensus. C'est pourquoi il convient d'en proposer de nouvelles. S'affranchissant de tout a priori, l'approche non-supervisée s'impose à l'approche supervisée de façon évidente. D'autre part, si les méthodes hiérarchiques peuvent être envisagées, les méthodes non-hiérarchiques présentent l'avantage de donner des groupes distincts les uns des autres sans intégrer la notion de formation séquentielle (pas à pas) de ces groupes et laisser supposer que certains soient seulement le résultat de scissions de « sur-groupes ». Au contraire, les consommateurs peuvent être considérés simultanément. La méthode des cartes de Kohonen, particulièrement adaptée pour les problématiques de grandes dimensions comme les problématiques nutritionnelles, réunit ces deux conditions : elle est non-supervisée et non-hiérarchique. L'algorithme repose en effet sur un apprentissage non supervisé et elle est, de plus, caractérisée par l'association de réponses voisines. On la définit aussi comme une méthode d'auto-organisation. Appliquée à des bases de données nutritionnelles accessibles, les cartes de Kohonen ont permis de partitionner les consommateurs selon leurs habitudes alimentaires et de fait d'identifier des profils de consommateurs. La classification de Kohonen : un outil précieux dans la compréhension des problématiques nutritionnelles.